Phytos Générations futures joue avec les chiffres
Les chiffres révèlent qu’en moyenne, 71,9 % des échantillons de fruits contenaient des résidus de pesticides, mais seulement 2,9 % dépassaient la limite maximale en résidus (LMR). Pour les légumes, la moyenne est de 43,3 % des échantillons concernés et 3,4 % de dépassement de LMR.
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Après une première édition en février 2018, Générations futures publie ce 6 juin 2019 un nouveau rapport sur les résidus de pesticides dans les fruits et légumes consommés en France.
L’ONG explique que ce nouveau rapport intègre les données des plans de surveillance de 2012 à 2017 de la DGCCRF, Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
Dans un communiqué du 6 juin 2019, le collectif Sauvons les fruits et légumes de France relève qu’une nouvelle fois « Générations futures se complaît dans une communication alarmiste à partir de données tout à fait rassurantes. Une stratégie du « marketing de la peur » qui dessert totalement les consommateurs comme les producteurs. »
L’UIPP, Union des industries de la protection des plantes, appelle de son côté le Gouvernement et l’Anses à rassurer les consommateurs sur la sécurité sanitaire des fruits et légumes. « La détection de résidus par des méthodes analytiques extrêmement pointues n’est aucun cas synonyme de risque pour les consommateurs ».
Pas de données sur les lieux de production ni sur les molécules concernées
Concernant les dépassements parmi les fruits des LMR, des seuils légaux fixés par l’Union européenne qui ne doivent pas être dépassés, les ananas arrivent en tête (9,6 % des échantillons), suivis des cerises (5,2 %), des kiwis (4,2 %), des pamplemousses/pomelos (4,2 %) et des clémentines/mandarines (3,9 %).
Quant aux légumes, ce sont les herbes fraîches qui dans 21,5 % des cas présentent des dépassements de LMR, suivi du céleri branche (15,7 %), du céleri-rave (10,8 %) et des navets (8,8 %). « L’ail, le maïs, la pastèque et les potirons ne présentent aucun dépassement de LMR. En revanche, pour les fruits, tous ont été concernés par des dépassements de LMR », complète Générations futures.
« Nous avons demandé à la DGCCRF qu’elle nous transmette des données mentionnant les lieux de production des denrées analysées en 2018 et en 2019, ajoute l’association. Nous n’avons malheureusement reçu aucune réponse à ces demandes à ce jour. De même, nous souhaiterions pouvoir accéder aux données brutes afin de connaître le détail des molécules retrouvées et le nombre de résidus par échantillons, informations qui font aussi défaut. »
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